Comment commencer?
Pour tout dire, je suis canadien, j’habite Québec et j’ai eu le plaisir de développer mon regard photographique au cours des dernières années en compagnie de M. Nicolas Pascarel de Fotoasia. Un jour, il y a de cela quelques années, j’aperçois dans la revue Réponses Photo une annonce de stage photo à La Havane. Je m’y inscris et là commence toute une aventure à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Cette aventure, je l’ai renouvelée à plusieurs reprises depuis et toujours avec autant de satisfaction. Bien entendu, si on choisit de faire un stage photo, c’est qu’on considère avoir besoin de confronter notre regard à celui d’autres passionnés, besoin de formation sur la prise de vue, de critiques sur notre travail et de rencontres avec d’autres photographes. D’ailleurs, ce qui m’a beaucoup aidé c’est précisément ces critiques justes et honnêtes de mes images lors des diaporamas de présentations. Y faire face m’a permis de progresser et d’améliorer mon regard. Par sa grande expérience photographique diversifiée, M. Pascarel nous met en contact avec l’éditing et la construction d’histoires par l’image qui font partie intégrante des stages. M. Pascarel assure une présence constante auprès de nous et il est de ce fait toujours disponible pour répondre à nos questions et organiser les prises de vues. Ainsi, divers lieux sont proposés pour y faire des images et c’est incontestablement l’une des forces de Fotoasia. Que ce soit Riverside ou White Building à Phnom Penh, le marché aux crabes à Kep, un café à Cholon, une barre d’immeubles à Saigon, la visite des jardins ou d’une pagode vietnamienne à Hué, une école de danse ou le Malecon à La Havane, la diversité des endroits proposés est vraiment un atout pour les stagiaires qui pourront y parfaire leur regard et aiguiser leur indexe. Le partage avec d’autres passionnés de photo est aussi partie intégrante de l’expérience, car nous mangeons tous ensemble et nous avons l’occasion de nous prononcer sur le travail des autres. Cela tisse des liens qui vont parfois bien au-delà du stage et qui continuent d’évoluer. Aujourd’hui, après avoir déambulé sur les trottoirs de La Havane, Phnom Penh, Kep, Saigon et Hué, je prends pleinement conscience de l’évolution de mon regard photographique et je suis reconnaissant à M. Pascarel de m’avoir accompagné et de m’avoir permis de progresser dans mon art. Je n’hésite donc aucunement à recommander Fotoasia pour un stage photo réussi et des rencontres humaines qui agrémenteront vos souvenirs et/ou votre carnet d’adresses. Merci à Fotoasia
Louis-Jacques Bouchard, Québec, Canada
La reconnaissance Fotoasia (Nicolas Pascarel)
Je vous raconte une histoire…
En tout premier lieu, un peu de géographie. J’ai vécu mon enfance dans une région du Québec qui s’appelle le Saguenay (c’est un très beau fjord aussi) à l’âge de douze ans, j’ai demandé à mon père de me donner une grande carte du monde comme cadeau de Noël. Et comme le dit si bien Nicolas Bouvier : “Ç’est la contemplation silencieuse des atlas à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là.” À douze ans donc, j’ai découvert que le monde existait, au-delà des Laurentides, en regardant cette carte sur le mur de ma chambre. Et puis le temps à passé, j’ai grandi et mon pays, le deuxième plus grand du monde, je voulais le voir et le sentir d’un océan à l’autre, j’ai donc pris un bus à l’été de mes dix-sept ans et j’ai franchi d’une traite huit milles kilomètres aller-retour, juste pour aller voir l‘océan Pacifique et traverser les grandes plaines de l’Ouest et les montagnes Rocheuses. Ensuite, mon intérêt pour les voyages ne s’est jamais démenti. J’ai eu la piqure…
Un jour de 70, un ami me montre un livre qui expliquait comment faire de la photo. J’ai été si captivé par ce que j’ai lu que je suis allé acheter d’un coup, un Nikon F + objectifs, agrandisseur et bassins, tout le tralala pour la chambre noire quoi. Toutes mes économies y sont passées, mais je ne regretterai jamais ces achats, car aujourd’hui encore, je rêve de photo. Je voulais aussi garder des souvenirs tangibles de ces expériences de voyages.
Les années ont passé, la vie a suivi son cours, parfois limpide tumultueux ou montagneux. Depuis ce temps, la photo a toujours été la compagne de toutes mes aventures. J’ai d’abord exploré la Martinique, la France, quoi de plus normal pour un Québécois, puis la Suisse et quelques autres pays d’Europe avant de découvrir très tardivement d’autres contrées lointaines. Ces découvertes, je les dois essentiellement au fait qu’un jour de novembre 2009, j’ai eu le goût de « voir » ailleurs et de confronter ma vision photographique du monde. Je me suis donc inscrit à un stage de photo à La Havane en mai 2010 et c’est là que tout a commencé. J’avais posé quelques questions à Nicolas et comme ses réponses étaient honnêtes, j’ai donc plongé dans l’aventure Fotoasia. Et quelle expérience ce fut, une nouvelle découverte du monde pour moi, car le Québec parfois me semble bien lointain.
Au cours de ce premier stage, j’ai rencontré des gens formidables, Nicolas Pascarel bien sûr, puis Luis, Dumitru, Ghyslaine et d’autres avec qui j’ai pu échanger et apprendre de la photographie. J’ai ensuite fait le Vietnam en 2011 et fait d’autres rencontres, Nicolas, Karine, Jean-Pierre, Phúc, Rita, puis vint le Cambodge, deux fois plutôt qu’une en compagnie de Emiko, Claude, Nicola, Pietro, Roberto, Olivier, Angela, Filippo et puis de nouveau La Havane en 2013 ou j’ai fait la connaissance de Alexandre, Emmanuelle et Fabrizio. J’en oublie, j’en suis certain, mais ce n’est pas grave, car tout ce que je veux vous exprimer ici, c’est la grande variété de rencontres humaines et riches qui s’offrent à nous lors de ces stages.
Que dire maintenant du Chef, du Maestro et bien une expression me vient à l’esprit : « Que du bonheur » pourquoi ? Pour toutes sortes de raisons bien entendu, mais surtout pour les rencontres humaines et la photo dans des lieux exotiques et extraordinaires. Ces rencontres humaines, c’est pour moi la marque de commerce de Fotoasia, une atmosphère colorée, parfois rocambolesque, mais certainement toujours stimulante et enrichissante que Nicolas a si bien su développer qu’il nous rend « addict » de ces stages. Des amitiés qui restent et qui se développent au cours du temps. Bien sûr il y a la photo, ce catalyseur universel d’échange, de rencontre et de discussions. Sachant très bien que je n’aspire pas nécessairement à être un « grand photographe » mais plutôt un « capteur » d’images de son passage ici bas, c’est pourquoi ces bons moments sous les tropiques me fascinent tant. Je sais que dans quelques années j’aurai le temps de regarder ce pour quoi mon œil et mon index ont été titillés. Il me sera alors possible de revoir ma vie à rebours. Peut-être que j’y trouverai des surprises, je ne sais pas, mais quelle importance, que de belles heures pour passer les hivers durs et froids d’ici. Ce que Nicolas a su m’apprendre, nul autre auparavant n’avait su me captiver autant. Je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir fait « voir » à travers son savoir et ses expériences photographiques tout un tas d’émotions, de regards et de vécu. C’est pourquoi, pour moi, le petit Québécois que je suis, d’avoir déambulé sur les trottoirs de Saigon, Hué, Phnom Penh, Kep et La Havane fait parti des souvenirs que je transporterai toujours avec moi au-delà de la photo en tant que telle, car les plus belles images selon moi sont dans notre tête. Les grands photographes, eux, savent nous en montrer, mais nos propres souvenirs sont la vie de nos images et nos photos parfois une représentation visuelle de ceux-ci, émotions personnelles misent à part pour ceux qui les regardent.
Nous, les franco-américano-européen, on n’a pas toujours la verve et la répartie rapide des Européens, tout anglo-saxon entouré que nous sommes, mais on apporte un petit accent bien particulier dans ces conversations débridées sur ce qui est notre passion a tous, la photo. Je m’y sens parfois un peu égaré, mais jamais perdu.
Merci Nicolas pour ton désir de partager toutes ces expériences et ces lieux hors du commun en notre compagnie et pour tout ce que tu nous apportes à tous de « Que du bonheur »
Au plaisir de continuer l’expérience et longue vie à Fotoasia…
Louis-Jacques