|FR| Gilberto, La Havane Cuba | décembre 2010
J’ai rencontré Gilberto à quelques mètres seulement d’une des places les plus touristiques de La Havane, là ou les touristes passent et repassent sans cesse. Gilberto vit seul, au rez de chaussée d’un immeuble délabré, comme il y en a tant à La Havane. Agé de 80 ans, il souffre d’un asthme chronique et subsiste avec une pension de 60 pesos cubains par mois, ce qui correspond à 2 euro et 70 centimes. Il vit là seul, dans ce petit deux pièces en plein coeur de la vieille ville. Autrefois, il était compositeur de musique, de la belle musique, “le Boléro” comme il aime à le repéter. Entouré de ses souvenirs, de vieilles pochettes de disques, de cassettes, de cahiers d’écoliers remplis de notes et de poésies d’amour, il chante sans instrument, avec une voix éteinte comme tout vieil asthmatique. Il rêve qu’un jour prochain un producteur étranger entrera chez lui et le relancera dans le top 50 de la musique mondiale, comme dans l’aventure extraordinaire de “Buena Vista Social Club” dans les années 90. Gilberto n’est pas amer, loin de là. Il ne sent pas la vieillesse, il ne se plaint pas, il rêve seulement encore à un avenir meilleur.
|IT| Gilberto, La Havana Cuba dicembre 2010
Gilberto è un compositore di Bolero. Negli anni 50 e inizio 60, ha realizzato diversi dischi e concerti in tutta l’isola di Cuba. Dopo la rivoluzione è diventato scaricatore nel porto dell’Havana fine al periodo special (inizio anni 90). Da quasi 20 anni ormai, Gilberto vive da solo in una casa nel centro della città, a due passi da un posto conosciuto da tutti i turisti che viaggiano a Cuba, la Casa della Rumba. Gilberto vive isolato con una pensione di 65 peso cubano al mese che sarebbe 2 euro e 70 cts mensile. Soffre di asma cronica e crede ancora nella possibilità di incontrare un produttore straniero che lo lancerebbe di nuovo nel mondo della musica, un po’ come l’avventura di Buona Vista Club alla fine degli anni 90. Il suo sogno, nonostante la malattia, l’età avanzata (80 anni) e la sua estrema povertà continua a esistere e vivere.
Nicolas Pascarel
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